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Porc La Cooperl et Coop de France reçues par Stéphane Le Foll

Patrice Drillet, président de la Cooperl (à gauche) et Philippe Mangin, président de Coop de France, ont été reçus par le ministre de l'Agriculture mardi. Mercredi, ce sera au tour de Jean-Paul Bigard, président du groupe Bigard. Patrice Drillet, président de la Cooperl (à gauche) et Philippe Mangin, président de Coop de France, ont été reçus par le ministre de l'Agriculture mardi. Mercredi, ce sera au tour de Jean-Paul Bigard, président du groupe Bigard.

Le 18 août, Philippe Mangin, président de Coop de France, et Patrice Drillet, président de la Cooperl, ont échangé avec le ministre de l'Agriculture sur les moyens de sortir de la crise qui secoue la filière porcine.

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« Nous avons passé plus de deux heures avec le ministre et ses conseillers, les échanges ont été constructifs », affirmait Philippe Mangin, président de Coop de France, à la sortie de l'entretien avec Stéphane Le Foll, mardi 18 août, à Paris.La veille, le ministre avait reçu une délégation des acteurs du marché au Cadran de Plérin ainsi que le Comité régional porcin et la Fédération nationale porcine. Une rencontre à laquelle Coop de France n'avait pas été conviée, malgré une demande officielle auprès du ministre.Retour au Cadran si les règles évoluentDepuis le 10 août, la Cooperl Arc Atlantique s'est retirée du marché au Cadran de Plérin. Lors de la réunion avec Stéphane Le Foll, son retour a été évoqué. « Nous avons bien redit que sa volonté était de revenir au Cadran, à condition de faire évoluer ses règles de fonctionnement », a précisé Philippe Mangin. Des rencontres devraient être prochainement organisées.Dans un communiqué de presse, le 15 août, la Cooperl expliquait « souhaiter le retour à un prix de marché libre ». C'est-à-dire, « en pratique, Cooperl souhaite la modernisation des règles de fonctionnement du marché du porc de Plérin, à savoir : la suppression de l'imposition d'une barre de retrait (c'est-à-dire d'un prix en deçà duquel aucune vente ne doit se faire) et la vente forcée aux abatteurs en fin de marché et au prix moyen de la séance de tous les volumes présentés et invendus (c'est-à-dire ceux que les abatteurs n'ont pas pu acheter faute de débouchés) ».Le 18 août, Patrice Drillet et Philippe Mangin ont fait part de leurs propositions au ministre :1. « Retrouver une balance commerciale positive dans la filière porcine », en « musclant les stratégies d'exportation » et en « informant rigoureusement les consommateurs sur l'origine des viandes y compris transformées ».« L'aide à l'export doit être du ressort de Bruxelles », précise Philippe Mangin. Et en attendant, le ministre a évoqué 10 millions d'euros d'aide à la promotion à l'exportation.2. « Moderniser les modalités de fixation des prix », en rénovant les règles de fonctionnement du cadran, et en développant la contractualisation.3. « Accélérer le plan de modernisation des abattoirs et ateliers de découpe. »4. « Favoriser de façon prioritaire la compétitivité des différents maillons de la filière », évoquant « des mesures compensatoires au dispositif de soutien à l'investissement de la loi Macron pour lequel les coopératives sont inéligibles », une « adaptation du régime fiscal et de celui des cotisations sociales des producteurs aux conséquences de la volatilité structurelle des prix des matières premières agricoles », un « allégement de la règlementation visant à favoriser la modernisation et l'agrandissement des élevages » et un « mécanisme assurantiel accessible aux éleveurs comme il en existe pour d'autres filières ».« Il y a un gros problème de compétitivité, appuie Philippe Mangin. C'est ce que révèle cette crise. Il faut baisser les coûts de production du maillon industriel et du maillon producteur. »

Marion Coisne

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